« Pourquoi moi ? »
C’est la question que me posent souvent mes clients. « Pourquoi cela m’arrive à moi ? » – « Qu’est-ce qui fait que cela m’arrive à moi ? ».
Cette question, je me la suis posée quand j’ai fait mon burn-out. À l’époque, j’ai cherché à comprendre si certaines professions, certains secteurs d’activité étaient plus exposés à l’hyper-stress professionnel.
Je me suis également interrogée afin de comprendre si certaines personnes étaient plus susceptibles d’être victimes d’un burn-out.
Les professions particulièrement touchées
En recoupant les informations de différents articles, j’ai identifié les professions fortement impactées par le stress professionnel.
Ces professions impliquent souvent des horaires de travail irréguliers, une charge émotionnelle élevée, un contrôle des émotions requis, des délais stricts ou des responsabilités importantes.
Il ressort des différentes enquêtes que les métiers les plus touchés par le burn-out sont :
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- les agriculteurs
- les artisans et les entrepreneurs
- les personnels soignants/médecins
- les professions libérales
- les enseignants
- les travailleurs sociaux
- les cadres
- les agents de la fonction publique
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Certaines caractéristiques susceptibles d’entraîner un syndrome d’épuisement professionnel se retrouvent dans ces professions :
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- L’isolement
- Le surinvestissement
- La charge de travail
- La frontière ténue entre vie professionnelle et vie privée
- L’absence de déconnexion[1] qui est un terreau favorable au syndrome d’épuisement professionnel car la personne ne s’autorise pas à avoir un espace de récupération
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Le secteur des services également n’est pas épargné car c’est un secteur où les salariés apprennent à se déconnecter de leurs émotions pour se mettre au service de la clientèle.
Les populations les plus exposées
Selon l’enquête réalisée en 2022 par OpinionWay, les populations les plus exposées au stress professionnel, seraient :
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- Les femmes
- Les moins de 29 ans
- Les télétravailleurs
- Les managers
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Ces chiffres ne font que mettre en évidence un problème de société majeur. Malgré toutes les mesures pour favoriser la diversité et une meilleure qualité de vie, les femmes, et notamment les mères de familles, assument bien souvent deux journées de travail en une journée : leur journée de travail puis leur charge familiale (estimée à 5h en moyenne quotidienne). En tant que mère d’une famille nombreuse, c’est un sujet que je connais bien et que je développerai par la suite.
Il est urgent de repenser le travail et, de manière générale, l’organisation du monde professionnel dans sa globalité pour permettre un équilibre de vie tenant compte de l’évolution et des enjeux actuels de notre société.
Au-delà des professions ou des populations les plus à risque, certaines personnalités peuvent être plus susceptibles d’être victimes d’un syndrome d’épuisement professionnel.
Les caractéristiques communes des personnes ayant été victime d’un burn-out
Je n’aime pas le terme « personnalités prédisposées » qui peut sembler fataliste et inévitable. En revanche, il apparait que certaines personnalités développent des stratégies qui pourraient les rendre plus vulnérables au burn-out :
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- Les personnes très engagées dans leur travail : Ce sont des personnes qui ont un engagement très marqué vis-à-vis de leur travail. Ces personnes s’accomplissent et se sentent utiles dans leur cadre professionnel. Le sens donné au « travail » est déterminant. Il les définit, ainsi que leur rôle dans la société. Si le travail fourni ou les compétences sont remis en cause, cela peut entraîner une cassure par rapport à leur identité et provoquer un syndrome de burn-out.
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- Les personnes ayant tendance à être perfectionnistes et à avoir du mal à poser des limites peuvent également être plus sujettes à l’hyper-stress professionnel.
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- Enfin, les personnes présentant une instabilité émotionnelle, conjuguée avec un caractère consciencieux, sont davantage susceptibles d’être victimes d’un syndrome d’épuisement professionnel.
J’attire l’attention sur le fait que ce ne sont pas comme je l’entends de mauvais collaborateurs ou des personnes fragiles. Par ailleurs, des personnalités présentant ces caractéristiques, ne feront pas systématiquement un burn-out. Le burn-out est la combinaison, sur une durée prolongée, de plusieurs causes dont certaines sont externes à la personne. C’est pourquoi, il appartient à l’employeur de bien identifier ces causes pour pouvoir prévenir les risques ou éviter d’autres syndromes d’épuisement professionnel. Les personnes, victimes d’un burn-out, sont des personnes, la plupart du temps, très investies dans leur travail. En étant bien accompagnées, elles apprendront à développer des stratégies plus adaptées, et deviendront encore plus performantes.
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J’insiste sur le fait que la personnalité, le métier ne font pas tout. Un enseignant ne fera pas automatiquement un burn-out même s’il est perfectionniste. C‘est la conjugaison de plusieurs facteurs qui est susceptible d’entraîner un burn-out. Si vous apprenez à vous connaître, à identifier vos besoins et poser vos limites, vous serez armés face au stress. C’est la clé pour une vie professionnelle enrichissante et épanouissante.
Il est tout à fait possible de détricoter les stratégies qui peuvent conduire à l’épuisement professionnel, et mettre en place des stratégies « gagnantes » permettant d’aborder votre vie professionnelle sereinement afin de mener la carrière professionnelle que vous rêvez d’avoir.
Je peux vous accompagner à développer vos ressources, pour vous, vos équipes, votre entreprise, afin de repenser votre manière d’aborder le travail et favoriser un meilleur équilibre de vie. N’hésitez pas à me contacter pour un premier entretien gratuit. Nous évoquerons ensemble votre situation et identifierons vos besoins.
Parler du Burn-out sans tabou et préjugé est un vrai pas pour prévenir le syndrome d’épuisement professionnel et favoriser le bien-être des salariés.
Sources :
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- [1] Un article sera réalisé prochainement sur l’importance de la déconnexion
- Etude réalisée par OpinionWay pour le cabinet Empreinte Humaine en 2022
- LE FIGARO, Burn-out : quels sont les métiers à éviter ? de Marie THEOBALD du 19 mai 2015
- LES ECHOS, Pourquoi les femmes font plus de burn-out que les hommes ? de Neila BEYLER du 12 octobre 2021
- LES ECHOS, Burn-out chez les moins de 30 ans : et si la crise sanitaire levait le tabou ? Enquête de Marion SIMON-RAINAUD du 29 avril 2021
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